17 Septembre 2012

L’Europe choisit d’investir dans l’espace

Les 20 et 21 novembre, les ministres représentant les 20 États membres de l’ESA se sont réunis à Naples pour décider de l’orientation de l’Organisation dans les années à venir. La contribution de la France s’élève à 2,2 milliards d'euros pour 2013-2017, confirmant sa place de moteur aux côtés de l’Allemagne.

30 novembre 2012

Vers Ariane 6 et une coopération NASA-ESA pour le transport d’astronautes

Concernant les lanceurs, les ministres ont approuvé l’adaptation du développement d’Ariane 5 ME (Mid-Life Evolution), plus puissante, qui remplacera la version actuelle d’Ariane 5 à l’horizon 2017-2018, ainsi que la décision de principe d'Ariane 6 pour un 1er lancement en 2021. L’enveloppe allouée inclut également les études de définition détaillée du futur lanceur Ariane 6, et le développement d’un étage supérieur commun à Ariane 5 ME adaptée et Ariane 6. Le montant total de cette enveloppe sera financé à hauteur de presque 50% par la France. Cela représente la contribution française la plus importante de cette réunion ministérielle, et confirme ainsi que l’accès à l’espace constitue une priorité pour la France.

Du côté de la station spatiale internationale (ISS), les ministres se sont accordés sur un budget de plus d’un milliard d’euros, dont la France apportera 275 M€. La contribution de l’ESA aux charges communes d’exploitation de l’ISS sur la période 2017-2020 se fera en nature au travers du développement du module de service du nouveau véhicule de transport d'équipage polyvalent Orion de la NASA, poursuivant ainsi la coopération entre les deux agences et leurs partenaires internationaux (Russie, Japon, Canada). Le module de service d’Orion assurera notamment l’alimentation en eau, oxygène et électricité des astronautes ainsi que la propulsion du véhicule en orbite.

Les applications terrestres restent une priorité

Grâce aux contributions majeures de la France et de l’Allemagne (27% chacun), la 2e génération de satellites MetOp, des satellites météorologiques placés en orbite défilante autour de la Terre, est confirmée, assurant ainsi la continuité du service après 2020. Ces satellites permettent de surveiller de nombreuses variables atmosphériques qui servent à la prédiction météorologique mais également au suivi de l’évolution du climat.

Dans le cadre de GMES (Global Monitoring for Environment and Security), dont le but est d’optimiser la surveillance de l’état de santé de notre planète, la phase souscrite à Naples permettra d’avancer dans la définition de la prochaine génération d’instruments dédiés à l’observation de l’atmosphère. Elle permettra aussi d’avancer dans la définition de la nouvelle génération de satellites Jason, dédiés à l’observation des océans, du niveau des mers et des courants. Enfin, le Programme Enveloppe d’Observation de la Terre, dédié aux sciences de la terre, recueille presque un milliard d’euros, auquel la France contribue pour environ 16%.

Les télécommunications et la navigation par satellite font aussi l’objet de plusieurs décisions qui viennent assurer la compétitivité de l’Europe dans ces domaines porteurs. Le programme Neosat de nouvelle plateforme de satellites de télécommunications de nouvelle génération proposé par la France, a rencontré un vif succès auprès de ses partenaires européens.


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