18 Mars 2014

Le Français Thomas Pesquet s'envolera vers l'ISS fin 2016

Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Jean-Jacques Dordain, directeur général de l’ESA, l'agence spatiale européenne et Jean-Yves Le Gall, président du CNES, ont annoncé, lundi 17 mars, le 1er vol de l'astronaute français Thomas Pesquet, fin 2016.
18 mars 2014

Une mission de longue durée dans l'espace

Thomas Pesquet est le 10e Français affecté à un vol dans l’espace, 6 ans après la participation de Léopold Eyharts à l’installation de Columbus, le laboratoire européen de recherche en microgravité, à bord de la Station spatiale internationale. A 36 ans, après avoir été sélectionné en 2009 parmi 8 330 candidats pour rejoindre le corps des astronautes européens de l’ESA, Thomas Pesquet est affecté à une mission de longue durée à bord de l’ISS, avec un retour sur terre prévu en mai 2017. Les expériences scientifiques de la mission de Thomas devraient porter sur le corps humain, la biologie, les matériaux ou encore les développements technologiques.

Juste avant cette mission, l’horloge atomique ultra-précise du CNES, Pharao, sera installée dans l’ISS puis connectée à d’autres horloges atomiques sur Terre, l’objectif étant de tester la théorie de la relativité d’Einstein et d’améliorer encore l’exactitude de notre mesure du temps. Les résultats attendus pourraient permettre de doubler la précision de la navigation par satellite, et ainsi fournir des services de géolocalisation encore plus performants. Comme l’a affirmé Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : « l’annonce du vol de Thomas Pesquet représente une grande fierté pour la France, pour son agence spatiale le CNES. Six ans après le dernier vol d’un français, Léopold Eyharts en 2008, Thomas sera le prochain astronaute à porter les couleurs de la France dans l’Espace. Avec bientôt un dixième homme dans l'espace, représentant la troisième nation après les américains et les russes, la France perpétue cette grande tradition nationale du vol habité. »


Thomas Pesquet, un astronaute français bientôt... par CNES

« Ce n'est que le début d'une nouvelle étape pour moi »

« L’affectation de Thomas Pesquet marque la fin d’un 1er cycle pour les dernières recrues du corps des astronautes européens : ils ont désormais tous été affectés à une mission spatiale. Le fait que cela ait été possible témoigne clairement de la réputation de l’ESA aux yeux des partenaires internationaux de l’ISS, et de la réputation des astronautes de l’ESA au sein de la communauté internationale des astronautes, a déclaré Jean-Jacques Dordain. L’expérience de vol acquise par cette nouvelle promotion d’astronautes de l’ESA constitue une base solide sur laquelle les États membres de l’agence peuvent se fonder pour contribuer à de nouvelles missions internationales d’exploration humaine. » Thomas Pesquet se concentre sur son nouvel objectif : « je suis heureux d’avoir été sélectionné pour cette mission, mais ce n’est que le début d’une nouvelle étape pour moi : je vais avoir beaucoup de travail à fournir et beaucoup à apprendre d’ici mon départ pour la station. Je considérerai que mon rêve se sera pleinement réalisé lorsque je serai en train de travailler à bord de la Station spatiale internationale. »

L'astronaute est né en 1978 à Rouen. Après des études d’ingénierie aéronautique et spatiale, à l’École Nationale Supérieure de l’Aéronautique et de l’Espace de Toulouse, Thomas Pesquet a travaillé de 2002 à 2004 au CNES, à Toulouse, avant d’exercer le métier de pilote de ligne. En mai 2009, au terme d’une sélection qui aura duré près d’un an et réuni plus de 8 330 candidats, Thomas Pesquet intègre le Corps des astronautes européens de l’ESA, avec 5 autres nouveaux astronautes. Le CNES a un rôle à plusieurs niveaux dans les opérations de l'ISS et la science qui se fait à bord. C'est au Centre spatial de Toulouse que sont effectuées les opérations du véhicule européen de fret ATV, après son lancement depuis le Centre spatial guyanais par Ariane 5. C'est également au CST, dans le centre CADMOS, que se font les opérations d'un grand nombre d'instruments scientifiques. Le CNES a de plus développé plusieurs instruments scientifiques majeurs pour l'ISS dont l'instrument DECLIC pour la physique des fluides et des matériaux, en coopération avec la NASA, l'équipement CARDIOMED pour l'étude cardiovasculaire des astronautes, en coopération avec la Russie, ou l'horloge atomique PHARAO dans le cadre ESA. Enfin, le CNES est impliqué dans le suivi et l'entraînement des astronautes, au travers des filiales MEDES (clinique spatiale) et NOVESPACE (vols paraboliques).

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