26 Novembre 2009

Les 1eres images de SMOS

Le satellite européen d’observation de l’humidité des sols et de la salinité des océans a rejoint son orbite définitive le 19 novembre. Il fournit dans le même temps une carte des températures de brillance du globe.

26 novembre 2009

Calibration, vérifications

3 semaines auront suffi au satellite SMOS* pour rejoindre son orbite définitive à environ 760 km d’altitude.

Durant ce laps de temps les équipes d’ingénieurs du centre de contrôle de la mission au CNES à Toulouse n’ont pas chômé.

« Dans les jours qui ont suivi le lancement, il a fallu réaliser un ensemble de réglages et de vérifications des équipements du satellite, explique François Bermudo, chef de projet SMOS au CNES. De façon à ce qu’ils soient parfaitement opérationnels pour le passage en phase d’exploitation. »

 

François Bermudo, chef de projet SMOS au CNES. Crédits : CNES/E.Grimault.
François Bermudo, chef de projet SMOS au CNES. Crédits : CNES/E.Grimault.

Ainsi par exemple, le déploiement des antennes de l’instrument, la mise en fonctionnement des senseurs d’étoiles ou la calibration des gyroscopes qui permettent de contrôler la position du satellite ont été réalisés durant cette période.

Le point d’orgue a été la mise en route de la charge utile qui a eut lieu le 17 novembre.

C’est un radiomètre interférométrique qui permettra à SMOS de réaliser une 1ere mondiale : mesurer depuis l’espace l’humidité des sols et la salinité des océans pour mieux comprendre les changements climatiques.

 

1eres cartes exploitables mi 2010

Les 1eres données sont arrivées avec succès à la station de réception de l’ESA à Villafranca, en Espagne.

Une fois traitées, elles ont permis de fabriquer des images de la surface du globe avec les températures de brillance sur Terre et sur Mer, le bleu symbolisant les températures les plus basses et le rouge les températures les plus élevées.

« Les activités de calibration de la charge utile ne sont pas terminées mais nous savons désormais que le système fonctionne correctement » se réjouit François Bermudo.

La mise en route de la charge utile du satellite conclut la fameuse phase LEOP** de SMOS mais la recette en vol se poursuit avec un nouveau bilan en janvier pour le passage en exploitation du système.

Enfin les 1eres « vraies » cartes d’humidité des sols et de salinité des océans sont prévues dans les semaines qui viennent.

La communauté scientifiques mondiale pourrait bien profiter des données fournies par SMOS dès le second semestre 2010.

 

* Soil Moisture and Ocean Salinity.
** Launch and Early Operation Phase : phase de préparation du satellite en vol juste après le lancement.

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